Rumble se porte en offre alternative d’autres fournisseurs de vidéos en ligne. Pourtant, elle n’est plus accessible en France. Un coup de pied de plus dans la déjà fragile liberté d’expression ?
Lancée en 2013 par Chris Pavlovski, Rumble est une plateforme de streaming de vidéos comparable sur le principe à YouTube. Néanmoins, le site se place sur une ligne très claire concernant son contenu : ici, vous êtes immunisés contre la cancel culture. En moins de 10 ans, ce sont plus de 78 millions de fidèles qui l’utiliseraient aujourd’hui chaque mois. On est loin des 2,6 milliards de YouTube mais ce concurrent ne cherche pas les chiffres à tout prix. Non, elle met en avant la liberté d’expression. Un peu trop pour le gouvernement français qui en a interdit l’accès dans l’hexagone depuis quelques jours.
Si vous essayez d’aller sur Rumble en France depuis le 1er novembre, vous verrez cette page s’afficher sous vos yeux :
J'ai demandé à Rumble de se conformer au droit 🇪🇺 et de cesser la diffusion de Russia Today et Sputnik en France.
Si Rumble décide de couper tout service, c'est son choix. Ce n'est pas notre conception de la liberté d'expression.
Face à la désinformation nous ne céderons rien. pic.twitter.com/qe991LXyJv
— Jean-Noël Barrot (@jnbarrot) November 2, 2022
En gros, le gouvernement français a demandé à la plateforme de bannir certains de ses créateurs de sources russes comme Sputnik ou Russia Today. Tant que ce ne sera pas fait, elle ne sera pas disponible sur le territoire.
Le créateur de la plateforme a réagi sur son compte Twitter en annonçant :
The French Government has demanded that Rumble (@rumblevideo) block Russian news sources. Like @elonmusk, I won't move our goal posts for any foreign government.
Rumble will turn off France entirely (France isn't material to us) and we will challenge the legality of this demand. https://t.co/a4Nn4S1MMf
— Chris Pavlovski (@chrispavlovski) November 1, 2022
Source : Android-MT