Les Modérateurs de WhatsApp Peuvent Lire Vos Messages

Vous utilisez encore WhatsApp en 2021 ? Il est peut-être temps de vous réveiller. Zuck a eu beau tenter de rassurer le sénat américain en 2018 en assurant que le contenu des conversations de Whatsapp « était entièrement encrypté » et que Facebook « n’avait aucun moyen d’y avoir accès« . Pareillement, les termes de service et la politique de confidentialité de WhatsApp prétendent aujourd’hui encore que : « Nous ne pouvons ni lire, ni écouter vos conversations personelles, car celles-ci sont protégés par un encryptage bout-à-bout. Et ceci ne changera jamais« .

Hé bien tout ceci, comme vous vous en doutez, n’est que mensonges.

Un rapport de ProPublica vient de prouver l’existence d’une équipe de plus de 1000 modérateurs contractuels employés par Facebook auprès du groupe Accenture. Ces modérateurs sont spécifiquement chargés de surveiller le contenu des conversations qui se tiennent sur WhatsApp. Plus précisément, ces modérateurs sont chargés d’examiner les conversations dans lesquelles un algorythme propriétaire a détecté des mots ou des expressions « suspectes » : spam, désinformation, discours haineux, menaces terroristes, contenu pédopornographique, chantage, contenu à caractère sexuel, etc.

En fonction du contenu incriminé, les modérateurs peuvent alors « placer les individus sous surveillance » ou bannir tout simplement le ou les utilisateurs en question.

Certes, pour ce qui est des menaces terroristes ou des contenus pédopornographiques, on peut se dire que cette surveillance a du bon, si elle permet d’identifier et de stopper ce type de criminels. D’ailleurs, le CEO de WhatsApp, Will Cathcart, a déclaré dans une interview il y a quelques mois que l’entreprise avait soumis plus de « 400 000 rapports aux autorités chargées de la protection des mineurs l’an passé, ce qui a mené à des enquêtes et à des procès« .

Mais d’un autre côté, tout ceci prouve aussi que WhatsApp est non seulement capable de surveiller le contenu des conversations sur sa plateforme, mais que l’entreprise procède allégrement à cette surveillance. Comme ailleurs, donc, la lutte contre le terrorisme ou contre la pédopornographie pourra aussi servir de prétexte pour surveiller, censurer ou signaler d’honnêtes et paisibles citoyens qui pourraient tenir des propos non-conformes avec le politiquement correct actuel : sujets historiques, opinions politiques, contestation de certains narratifs officiels, etc.

Par exemple, en 2018, le lanceur d’alerte Nathalie Edwards avait divulgué des informations confidentielles du Département du Trésor américain aux médias en passant par WhatsApp. Le groupe Facebook s’était alors fait un plaisir de fournir le contenu de ces conversations aux autorités américaines. Edwards risque désormais une peine de 6 mois de prison fermes.

Donc, si vous pensiez pouvoir tranquillement critiquer la tyrannie sanitaire ou remettre en question la théorie officielle du 11 Septembre avec vos amis sur WhatsApp, sachez que les modérateurs de l’application ont probablement constitué un beau dossier sur vous, qui pourra éventuellement servir le jour où ces propos seront passibles de sanctions pénales pour crime de pensée.

D’ailleurs, rien de tout ceci ne devrait vous surprendre. La communauté de l’OPSEC savait depuis longtemps que Facebook/WhatsApp avait mis en place des modérateurs, que le groupe fournissait régulièrement des metadonnées aux autorités et qu’il partageait les informations confidentielles de ses utilisateurs au sein de son écosystème d’applications.

Et tout ceci devrait être d’autant plus alarmant que la messagerie de WhatsApp utilise un protocole de cryptage similaire à celui utilisé sur l’application Signal. Or, manifestement, rien de tout ceci n’empêche WhatsApp de lire, surveiller et enregistrer les communications qui passent par ses serveurs, naturellement.

Signal, l’un des concurrents principaux de WhatsApp, encyrpte non seulement les conversations, mais également les métadonnées de contact de l’utilisateur, qui sont bel et bien collectées par Signal, mais encryptées, de manière à ce que même Signal ne soit pas en mesure de lire leur contenu.

Pour rappel, WhatsApp a été récemment condamné à une amende record de 225 millions d’euros en Irlande pour atteinte à la vie privée des utilisateurs.

En bref, au pire, utilisez Signal. Au mieux, utilisez Element/Matrix ou Session.